07/12/2011

Rien ne sert de courir... Mon oeil !




Petits, nous devions tous devenir pompiers, vétérinaires ou infirmières.
Je voulais découper les morts.
Légalement j’entends, je n’avais pas dans l’idée de virer psychopathe.
Mon intérêt pour les sciences ne s’étant pas révélé réciproque, j’ai dit adieu aux études de médecine.

Je ne serais jamais légiste.

Alors à quel moment accepte-on de voir s’envoler nos espoirs de gloire sociale ?
Nos rêves d’enfant sont-ils inévitablement condamnés à se briser tel des vagues sur le rivage de nos 20 ans ?

J’admire ceux qui marchent droit, leur but en tête, sans s’arrêter ni regarder en arrière.
Moi mon grand truc c’est la réflexion.
Il faut bien avouer que ça rime la plupart du temps avec stagnation.
Bien sûr il y aura toujours un c** pour vous sortir le coup du lièvre et de la tortue, histoire de vous remonter le moral.
[On est tous d’accord pour encourager les bonnes intentions]
Franchement un peu d’honnêteté ! Parce que si La Fontaine leur avait foutu le renard au train, ça se serait sûrement pas terminé en civet !

En fait je voudrais être un lièvre.
[On est encore dans la métaphore là, faut suivre]
Après tout, peu importe s’il me faut finir la course en crachant mes poumons, à l’heure d’aujourd’hui je suis déjà fatiguée de ne rien faire.
On peut toujours faire passer sa fainéantise pour de l’épicurisme, au fond, le plus important ce n’est parfois pas la vie que l’on mène, mais le sentiment que nous inspire la personne que l’on est devenu.

Je ne serais jamais légiste.
Mais je n'ai quand même pas complètement abandonné l’idée d’être un super agent secret.

Ce sont tous ces espoirs ridicules qui nous aideront à tenir, parce que tant que la dernière ligne du générique n’a pas défilé, il n’est jamais trop tard. Seulement à ce moment-là, il sera temps de se demander qui, du lièvre ou de la tortue, avait raison.

C’est peut-être cela la solution. Peu importe de quoi - de nez en l’air à observer les nuages, de dossiers à plaider ou d’histoires à raconter - il faut remplir sa vie.
Jusqu’à l’écœurement.

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