01/12/2011

"Je suis gentille, je suis intelligente, je suis importante" (On ne rigole pas dans le fond !)



Il y a un moment dans la vie …
[Ça c’est beau comme la réplique d’un film de Mel Gibson]

Il y a un moment dans la vie où on se demande si on a pas raté un truc.
Je ne suis pas en train de parler d’un soufflé qui ne monte pas, ou d’une couleur de cheveux qui tire sur le bleu, mais d’un chemin de traverse qui nous a pas sauté aux yeux sur le coup, un rêve pas si fou qu’on a enfoui avec les années sous une couche de conformité, un sentiment de malaise devant le miroir qui nous fait dire que notre vie actuelle n’a pas grand chose à voir avec celle qu’on imaginait à l’époque où l’on servait d’entremetteuse à Barbie et Ken.

Alors soyons réalistes, une infime partie d’entre nous est réellement devenue rock star ou princesse, et la plupart du temps chacun s’accommode plutôt bien des choix qu’il a fait…
La plupart du temps.
Et puis un jour, ces amers regrets nous reviennent en pleine face, tels des relents de frites mal digérées.
(D’accord, c’est un peu dégueu, mais l’image y est)
Le stimulus peut être divers : une réflexion d’un ami perdu de vue depuis longtemps, un slogan de publicité aperçu derrière la buée d’une vitre de bus, une musique qui réveille des souvenirs plus ou moins heureux, un film dégoulinant d’une morale convenue mais néanmoins efficace sur un cœur qui n’a pas été totalement dévoré par l’aigreur. 

Et c’est exactement là que je voulais en venir…
[Comment ça « c’est pas trop tôt » ?!]

Aujourd’hui j’ai décidé de changer le cours de ma vie après être sortie d’une salle de cinéma.
Pas un grand film, rien qui puisse ressembler à un chef d’œuvre du 7ème art. Non, ce genre de film qui, justement, déborde de phrases que l’on dirait extraites de ces bouquins qu’on offre à Noël aux gens qu’on aime pas assez pour s’être intéressé à ce qui aurait vraiment pu leur plaire, genre : « 365 pensées pour être heureux », « Vivre l’instant présent » et autres « philosophie de bazar pour les nuls ».

Alors quoi ? Mon envie de changement perd t-elle pour autant sa légitimité ?
Est-ce que, peu importe la source, pourvu qu’on est le déclic ?
Et pourquoi est-on incapable d’apprécier une fiction pour ce qu’elle est, sans forcément tout rapporter à soi ?

Je n’ai l’intention de répondre à aucune de ces questions, tout d’abord parce que si j’avais la réponse, je ne dépenserais pas la moitié du montant de mon Allocation Logement en psy, et puis parce que je suis pas là non plus pour vous mâcher le travail…

Une chose est sûre, parfois votre inconscient vous envoie un message que, pour une fois, vous avez une chance de capter. Ça ressemble parfois à une lueur qui vous fait vous retournez un instant pour contempler, avec tendresse, les années passées ; ou bien à une clé qui apparait soudain pour vous permettre d’ouvrir une porte verrouillée depuis longtemps.
 Pour ma part, le mur qui se dressait devant moi depuis des années m'a paru bien moins haut, et je me suis rendue compte que j'avais depuis toujours les outils en main pour construire une échelle plus que convenable.

Alors oui, aujourd'hui j'ai décidé de changer le cours de ma vie, et peu importe les raisons qui m'y ont poussées, vous êtes en quelque sorte les premiers témoins d'une merveilleuse métamorphose.
 [ J'ai jamais dit que la modestie allait faire partie du tableau ! ]




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